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Histoire parlementaire de France, Volume II. Recueil complet des discours prononcés dans les chambres de 1819 à 1848 By: M. François Guizot (1787-1874) |
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II
PARIS. IMPRIMÉ CHEZ BONAVENTURE ET DUCESSOIS,
55, QUAI DES AUGUSTINS.
Complément des Mémoires pour servir à l'Histoire de mon Temps. HISTOIRE
PARLEMENTAIRE
DE FRANGE RECUEIL COMPLET
DES DISCOURS PRONONCÉS DANS LES CHAMBRES DE 1819 à 1848 PAR M. GUIZOT TOME DEUXIÈME
PARIS MICHEL LÉVY FRÈRES, LIBRAIRES ÉDITEURS
RUE VIVIENNE, 2 BIS, ET BOULEVARD DES ITALIENS, 15
A LA LIBRAIRIE NOUVELLE 1863 Tous droits réservés
HISTOIRE
PARLEMENTAIRE
DE FRANCE
DISCOURS DE M. GUIZOT
XLV Exposé des motifs du projet de loi sur l'instruction primaire présenté à
la Chambre des députés le 2 janvier 1833. Chambre des députés. Séance du 2 janvier 1833.
L'instruction publique, et spécialement l'instruction primaire, était,
depuis la révolution de 1830, l'une des questions dont les Chambres et
le public se préoccupaient le plus vivement. La Charte de 1830 avait
promis, dans son article final, une loi à ce sujet. Le 24 octobre 1831,
le comte de Montalivet, comme ministre de l'instruction publique et des
cultes, présenta à la Chambre des députés un projet de loi sur
l'instruction primaire qui n'arriva pas jusqu'à la discussion. Peu après
l'ouverture de la session de 1832, le 17 décembre 1832, quatre députés,
MM. Eschasseriaux, Laurence, Eusèbe Salverte et Taillandier, firent, sur
le même sujet, une proposition formelle et détaillée. Dès mon entrée au
ministère de l'instruction publique, je m'occupai de la préparation d'un
nouveau projet de loi. J'ai dit, dans mes Mémoires [1], au milieu de
quelles circonstances, politiques et domestiques, j'accomplis ce premier
travail et quelles idées y présidèrent. Je présentai le projet de loi à
la Chambre des députés, le 2 janvier 1833; M. Renouard, député de la
Somme, en fit le rapport, le 4 mars suivant, au nom de la commission qui
avait été chargée de l'examiner. La discussion s'ouvrit le 29 avril et
dura jusqu'au 3 mai. Le projet de loi, adopté dans la Chambre des
députés par 249 voix contre 7, fut présenté le 6 mai à la Chambre des
pairs. M. Cousin en fit le rapport le 21 mai, et la Chambre des pairs
l'adopta le 28 mai, à la majorité de 114 voix contre 4, en y faisant
quelques amendements. Reporté le 1er juin à la Chambre des députés, le
projet de loi amendé y fut, sur le rapport qu'en fit, le 12 juin, M.
Dumon, député de Lot et Garonne, l'objet d'une nouvelle discussion qui
dura du 14 au 18 juin. Les amendements de la Chambre des pairs furent,
les uns acceptés, les autres repoussés par la Chambre des députés, où le
projet de loi fut de nouveau voté par 219 voix contre 57; et il
retourna, le 20 juin, à la Chambre des pairs qui, sur un second rapport
de M. Cousin, l'adopta purement et simplement, le 22 juin, à 86 voix
contre 11. Il fut promulgué, comme loi, le 28 juin 1833. [Note 1: Tome III, pages 57 71.] J'insère ici, dans leur ordre et sans en interrompre la série par les
autres questions qui occupèrent les Chambres dans ce long intervalle, du
2 janvier au 28 juin 1833, les divers discours que je prononçai dans ces
divers débats sur toutes les questions que souleva ce projet de loi. Messieurs, le caractère du projet de loi que nous avons l'honneur de
vous présenter est d'être essentiellement pratique. Il ne repose, en effet, sur aucun de ces principes absolus que l'esprit
de parti et l'inexpérience accréditent selon les temps et les
circonstances, et qui, lorsqu'ils règnent seuls dans une loi, la rendent
presque toujours vaine et stérile. L'histoire de l'instruction primaire, depuis quarante années, est une
éclatante démonstration de ce danger. Quel principe, au premier coup d'oeil, paraît plus favorable que
celui ci: «Quand un gouvernement est fondé sur les lumières générales, il doit à
tous l'instruction nécessaire à tous.» Quoi de plus spécieux, de plus digne, ce semble, d'une grande nation? C'est presque l'honneur de l'Assemblée constituante de s'être laissé
prendre à cette illusion généreuse; et, sous l'empire de l'enthousiasme
qui entraînait alors les meilleurs esprits, la loi du 13 et du 14
septembre 1791 décida que l'instruction serait gratuite à l'égard des
parties d'enseignement indispensables pour tous les hommes ... Continue reading book >>
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