Books Should Be Free
Loyal Books
Free Public Domain Audiobooks & eBook Downloads
Search by: Title, Author or Keyword

L'enfant de ma femme   By: (1794-1871)

Book cover

First Page:

L'ENFANT

DE

MA FEMME,

PAR

CH. PAUL DE KOCK.

Casu magis et felicitate rem gerit, quam virtute et consilio.

Bruxelles.

LIBRAIRIE UNIVERSELLE DE MARY MÜLLER ET Cie.

ANCIENNE MAISON TARLIER ET MELINE, RUE DE LA MONTAGNE, Nº 51.

1839

L'ENFANT DE MA FEMME.

CHAPITRE PREMIER.

VOYAGE, ACCIDENT, AVENTURES.

«Nous n'arriverons jamais ce soir à Strasbourg, Mullern!... Dis donc au postillon de fouetter ces maudits chevaux. Je le lui ai déjà dit plus de vingt fois depuis une heure, mon colonel, et il m'a répondu qu'à moins de nous casser le cou à tous les trois, nous ne pouvions pas aller plus vite. Henri ne sera plus à Strasbourg quand nous y arriverons. Alors, mon colonel, nous continuerons de courir après lui. Et peut être ne l'atteindrons nous pas assez à temps pour prévenir le malheur que je redoute!... Si cela arrive, mon colonel, vous n'aurez rien à vous reprocher; car, en vérité, depuis six semaines que nous ne faisons que courir, jour et nuit, de Framberg à Strasbourg, de Strasbourg à Paris, et de Paris à Framberg, ma culotte s'est tellement attachée à mes fesses, que je me verrai forcé, mon colonel, de montrer mon derrière à la première auberge où nous nous arrêterons. Si du moins le but de ce voyage était rempli! Ah! si quelque bonne bouteille de vin pouvait dissiper l'engourdissement de mes membres!... Mais, rien!... Pas même un mauvais verre de piquette pour apaiser la soif qui me dévore! Ah! mon colonel, il faut que ce soit vous, pour que j'endure aussi patiemment un pareil supplice! Es tu fâché de m'avoir suivi, Mullern? Moi, mon colonel, j'irais avec vous au bout du monde, mais je voudrais au moins que cela ne fût point sans boire ni manger...» Ici la conversation fut interrompue par un choc épouvantable qui brisa l'essieu de la chaise de poste; bientôt le colonel Framberg et son compagnon de voyage roulèrent tous deux dans un fossé qui bordait le chemin: tout cela fut la faute du postillon, qui n'avait pas aperçu, dans la rapidité de sa course, le fossé où tombèrent nos voyageurs.

Pendant que le postillon s'occupait des chevaux, Mullern courut relever son colonel. «Ah! mille millions de cartouches! seriez vous blessé, mon colonel! Ce n'est rien, Mullern; il n'y a que la jambe gauche qui me fait un peu souffrir. Morbleu! vous avez une forte contusion!... Cela ne sera rien, te dis je; tâchons de découvrir un endroit où nous puissions passer la nuit, car je vois bien qu'il faut renoncer à l'espoir d'arriver aujourd'hui à Strasbourg...»

Le postillon accourut dire à ces messieurs qu'il y avait une auberge à cinquante pas de là. «Comment, maroufle! tu oses verser dans un fossé le colonel Framberg!» dit Mullern au postillon. Celui ci s'excusa comme il put, et l'on reprit le chemin de l'auberge, en soutenant le colonel sous les bras.

Nos voyageurs n'avaient pas marché un demi quart d'heure, lorsqu'ils aperçurent une petite maison simple, mais de bon goût: un rez de chaussée, un premier étage et des greniers, composaient toute son étendue; des volets verts garantissaient les habitants de l'ardeur du soleil, et plusieurs chênes touffus en ombrageaient l'entrée: tout enfin semblait annoncer que le maître de cette demeure, fatigué des plaisirs bruyants de la ville, s'était retiré dans cette solitude pour reposer ses sens dans le calme et la méditation.

«Tu appelles cela une auberge! dit Mullern au postillon; je crois, triple tonnerre! que tu veux faire promener mon colonel!... Frappons toujours, répondit le postillon, nous verrons bien mieux ce que c'est lorsque nous serons dedans.»

Mullern frappe à coups redoublés à la porte: pas de réponse; on refrappe encore, toujours inutilement. Pour comble de disgrâces, la nuit devenait noire, et la blessure du colonel Framberg, irritée par la fatigue, le faisait souffrir horriblement.

«Quand le diable s'en mêlerait, mon colonel, vous ne pouvez pas coucher à la belle étoile, dans l'état où vous êtes; puisque les habitants de cette maison sont sourds, il faut tâcher de nous passer d'eux... Continue reading book >>




eBook Downloads
ePUB eBook
• iBooks for iPhone and iPad
• Nook
• Sony Reader
Kindle eBook
• Mobi file format for Kindle
Read eBook
• Load eBook in browser
Text File eBook
• Computers
• Windows
• Mac

Review this book



Popular Genres
More Genres
Languages
Paid Books