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Cours Familier de Littérature (Volume 5) Un Entretien par Mois By: Alphonse de Lamartine (1790-1869) |
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Seules les erreurs clairement introduites par le typographe ont été corrigées.] COURS FAMILIER DE LITTÉRATURE UN ENTRETIEN PAR MOIS PAR M. A. DE LAMARTINE TOME CINQUIÈME. PARIS ON S'ABONNE CHEZ L'AUTEUR, RUE DE LA VILLE L'ÉVÊQUE, 43. 1858 L'auteur se réserve le droit de traduction et de reproduction à l'étranger. COURS FAMILIER DE LITTÉRATURE REVUE MENSUELLE. V Paris. Typographie de Firmin Didot frères, fils et Cie, rue Jacob, 56. [Illustration: Lamartine.] PRÉAMBULE DE L'ANNÉE 1858. À MES LECTEURS. I Une partie de la presse retentit, depuis quelques semaines, d'un concert de malveillance, et d'un redoublement d'invectives contre cette modeste publication, et surtout contre son auteur. Trois sortes de journaux, qui ne paraissaient pas destinés par leur nature à se faire écho l'un à l'autre, se signalent par plus d'acharnement contre ce qui porte mon nom: Un journal d'exagération religieuse, qui donnerait la tentation d'être impie si l'on ne respectait pas la piété jusque dans les aberrations du zèle; Les revues et les journaux des partis de 1830, qui ne pardonnent pas leurs revers à ceux qui ont préservé la France et eux mêmes des contre coups de leur catastrophe; Enfin un journal de sarcasme spirituel, à qui tout est bon de ce qui fait rire, même ce qui ferait pleurer les anges dans le ciel: la dérision pour ce qui est à terre. Ces journaux, nous éviterons de les nommer. Nous ne nous plaignons pas de cette recrudescence de colères; nous avons bu depuis dix ans le calice jusqu'à la lie et nous n'y trouvons plus rien d'amer; mais nous nous demandons quelquefois à nous même d'où vient un tel redoublement d'outrages personnels. Est ce que ce Cours familier de Littérature , ouvrage essentiellement neutre et étranger aux querelles du temps, ne laisse pas scrupuleusement en dehors toutes ces questions inviolables de conscience et toutes ces questions irritantes de partis qui ne sont propres qu'à distraire, hors de propos, la jeunesse de l'étude des belles oeuvres de l'esprit humain? Est ce que, pendant le peu de jours où la nécessité, et non l'ambition, nous donna un rôle politique, nous avons abusé des circonstances, de la popularité et de la force, par quelques uns de ces sévices, contre les partis ou contre les personnes, qui laissent dans les coeurs de justes et implacables ressentiments? Est ce que nous avons laissé (comme à Saint Germain l'Auxerrois ou à l'archevêché de Paris, en 1830) violer ou saccager le temple, vociférer contre le prêtre, attenter à la libre et inviolable opinion des âmes, la foi? Est ce que, sous le feu même de l'événement du 24 février, à côté du chef du sacerdoce de Paris, Mgr Affre, de vaillante mémoire, nous n'avons pas rouvert les églises sous l'égide des citoyens armés, et mis le Dieu et l'autel libres hors la loi des révolutions et des sacriléges? Est ce que nous n'avons pas fait respecter, au péril de notre popularité et de notre vie, à la porte des journaux menacés, le droit de nous injurier nous même? Est ce que nous avons montré une arme chargée dans nos mains ailleurs que sur le champ de bataille de Paris, pour défendre la société civile attaquée non pas par la liberté, mais par le meurtre? Est ce que nous avons allumé une de ces guerres révolutionnaires qui flattent un moment les passions militaires d'un peuple, mais qui font crier le sang des nations contre leurs auteurs longtemps après que ce sang est tari? Est ce que, la révolution finie, à l'avénement de l'Assemblée constituante à Paris, il a manqué un cheveu à une tête, une borne à un héritage, un grain de sable au champ du plus riche ou du plus pauvre des citoyens, une patrie à un innocent? Est ce que nos paroles n'auraient pas été aussi respectueuses pour les personnes que nos actes pour la souveraineté du pays? Est ce qu'il nous serait échappé, des lèvres, non du coeur, la plus légère offense aux vaincus? Est ce que nous n'avons pas décrété d'enthousiasme qu'il n'y avait pas de vaincus, pas de vainqueurs? qu'il n'y avait que la France appartenant du même droit à tous ses enfants? D'où viennent donc ces représailles sans griefs, sans justice et sans générosité? Hélas! faut il le dire à la honte de notre espèce? Ce n'est pas parce que nous sommes coupable, c'est parce que nous sommes malheureux!... Continue reading book >>
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